Guide « Repères pour l’éducation à l’image » (N. Tréhondart, dir., 2024)

Voici deux ans, nous avions le plaisir d’accueillir Nolwenn Tréhondart à l’Université de Liège, pour une intervention croisée avec Anne Cordier sur le développement de la réflexivité en éducation aux médias. Cette communication participait du séminaire « Que veut (et que peut) encore l’éducation aux médias? », organisé par le collectif Dé_montages. Dans le sillage de ses travaux en sémiotique sociale, menés en collaboration avec d’autres chercheurs et chercheuses telles qu’Alexandra Saemmer et Lucile Coquelin (Sur quoi se fondent nos interprétations?, 2024; voir aussi notre recension sur ce site), elle a récemment coordonné l’édition du guide Repères pour l’éducation à l’image destiné à fournir des balises à la conception d’activités en éducation aux médias. Cette publication trouve son origine dans le projet « Interpréter les images choc en temps de crise sanitaire » (2020-2022), financé par le ministère de l’Éducation nationale français. Elle suggère dès lors des pistes méthodologique pour outiller les apprenants dans l’expression de leurs ressentis face aux images d’actualité qui circulent, et sont, potentiellement, source d’angoisse. Destinée à la communauté éducative, la ressource a bénéficié de l’expertise d’universitaires et d’enseignants. On y revient sur les expériences menées en sémiotique sociale de l’image, pour proposer ensuite des séquences didactiques ainsi que des supports imprimables.

Le guide, qui accompagne d’autres ressources pour l’éducation à l’image comme le jeu Sémio City, est disponible en téléchargement gratuit sous ce lien, et utilisable selon les termes de la licence CC BY-NC-ND 4.0.

Quelle transposition didactique pour l’éducation aux médias et à l’information ? Réflexions depuis la lecture d’Anne Cordier (2023. Grandir informés: Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes. C&F Editions)

Bien que la recherche consacrée aux aspects didactiques de l’éducation aux médias et à l’information ne soit pas inexistante (Kerneis 2010; 2017)[1], la littérature scientifique se montre peu bavarde sur la question. Et pour cause : comme le soulignent Fastrez et al. dans une enquête à grande échelle (Fastrez et al. 2022), le caractère transversal du champ disciplinaire entrave le développement de curricula scolaires spécifiques (Ibid.,78) et, de là, la recherche scientifique sur son enseignement. Au premier chef, la didactique disciplinaire engage un questionnement sur la matière à enseigner, sa légitimité sociale à l’être, et la manière dont elle le sera (Chevallard [1985] 1998) : la transposition didactique opère ainsi une transformation adaptative (Ibid., cité par Reuter et al. 2013, 221) d’un savoir savant, pratique, expert ou professionnel en matière enseignable et ce, à deux niveaux : (i) une transposition externe émanant de l’institution scolaire, organisant la progression des apprentissages au sein des programmes, et (ii) une transposition interne, qui est le fait de l’enseignant en situation de classe.

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The Promise of Transparency

The principle of transparency (1) has become an imperative in the communication of organizations — whether they are commercial or otherwise (Catellani et al. 2015). Media organizations are no exception and that’s why, as we have seen, fake news treatment appears so often as an exposure or an enlightenment. And this could be observed in the media The Conversation (2) that brings together journalists and scientific experts to guaranteereliable information — in accordance with the slogan “Academic rigour, journalistic flair”. However, this claim for transparency must be considered critically — not to deny the real value of a wide spread of the academic expertise but to discuss its issues.

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