Favoriser la réflexivité en Éducation aux Médias et à l’Information
Regards croisés en Sciences de l’Information et de la Communication

Une conférence de Nolwenn Tréhondart (U. Lorraine) et Anne Cordier (U. Lorraine), dans le cadre du cycle « Que veut (et que peut) encore l’éducation aux médias? »

22 mars 2022

How can we still argue about the climate? Double irony and opacification of positions in a Pascal Praud’s topic launch

In this post, I want to highlight a particular use of irony as a polemical resource for constructing a sceptical position towards climate change. The issue of climate change seems to be relatively consensual in public opinion nowadays. How then can we still make it an object of controversy, without being trapped in a “climate sceptic” position, which is now largely disqualified? This is the rhetorical stake that I will study in the following lines, based on a specific case: Pascal Praud’s launch of a topic on global warming in the television programme L’Heure des Pros (C NEWS) on 16 May 2019.

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« Transparence » et « bidouillage » : comment entrer à l’intérieur d’un média ? Le cas des réseaux sociaux et des jeux vidéo

Cette séance pose la question de l’éventuelle portée critique d’une réflexivité de l’usager sur les médias numériques. Depuis les années 1970 (et notamment l’émergence de la vidéo amateur), le rapport émancipatoire aux médias s’est fondé en effet sur la croyance selon laquelle une « prise en main » de l’intérieur, par les usagers eux-mêmes, favoriserait leur compréhension des dispositifs médiatiques, les affranchirait des normes dictées par les usages « professionnels » et « industriels » de ces dispositifs, et répondrait à leur insatisfaction à l’égard des productions auxquelles correspondent ces usages « professionnels » et « industriels ». Chacun à sa manière, les deux intervenants nous invitent à déstabiliser cette croyance, en montrant que la vertu critique attendue d’une pratique réflexive des médias n’est peut-être pas si évidente, ou en tout cas n’est pas forcément là où on l’attendrait. Cette problématique générale est déclinée sur deux objets différents, qui mettent chacun en lumière deux modalités de la réflexivité : Jan Teurlings évoque les politiques dites de « transparence » adoptées par les réseaux sociaux numériques ; Pierre-Yves Hurel envisage quant à lui les communautés de créateurs de jeux vidéo amateurs, à travers leur imaginaire et leurs pratiques de « bidouillage ».

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