Favoriser la réflexivité en Éducation aux Médias et à l’Information
Regards croisés en Sciences de l’Information et de la Communication

Une conférence de Nolwenn Tréhondart (U. Lorraine) et Anne Cordier (U. Lorraine), dans le cadre du cycle « Que veut (et que peut) encore l’éducation aux médias? »

22 mars 2022

Conspiracy speakers’ criticality: too little or too much? A Rhetorical Reflexion on Conspiracy Theories

If the well-studied phenomenon of conspiracy theories still catches our attention, it is among other reasons because it crystallizes many aspects of our society. For example, our relationship with the media, the notion of transparency, the phenomenon of fake news, but also our ability to live together and make society. In this post, we will focus on the relationship that conspiracy speakers build within their discourses with the notion of “truth” as a value. Our hypothesis is that conspiracy speakers are too confident about this notion; instead of being critical and doubtful about events – as they seem to appear at first – they are instead too sure of being right. In this perspective we will argue that within conspiracy discourses, truth as a value is paradoxically based mostly on the character of the speaker and not on the reasoning they expose.

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« Transparence » et « bidouillage » : comment entrer à l’intérieur d’un média ? Le cas des réseaux sociaux et des jeux vidéo

Cette séance pose la question de l’éventuelle portée critique d’une réflexivité de l’usager sur les médias numériques. Depuis les années 1970 (et notamment l’émergence de la vidéo amateur), le rapport émancipatoire aux médias s’est fondé en effet sur la croyance selon laquelle une « prise en main » de l’intérieur, par les usagers eux-mêmes, favoriserait leur compréhension des dispositifs médiatiques, les affranchirait des normes dictées par les usages « professionnels » et « industriels » de ces dispositifs, et répondrait à leur insatisfaction à l’égard des productions auxquelles correspondent ces usages « professionnels » et « industriels ». Chacun à sa manière, les deux intervenants nous invitent à déstabiliser cette croyance, en montrant que la vertu critique attendue d’une pratique réflexive des médias n’est peut-être pas si évidente, ou en tout cas n’est pas forcément là où on l’attendrait. Cette problématique générale est déclinée sur deux objets différents, qui mettent chacun en lumière deux modalités de la réflexivité : Jan Teurlings évoque les politiques dites de « transparence » adoptées par les réseaux sociaux numériques ; Pierre-Yves Hurel envisage quant à lui les communautés de créateurs de jeux vidéo amateurs, à travers leur imaginaire et leurs pratiques de « bidouillage ».

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